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Ayant eu tôt une véritable passion pour la Grande-Bretagne et sa culture, les courants nouveaux de sa musique, sa littérature ainsi que celle des pays anglo-saxons en général, que ce soit classique ou policière, je suis devenue enseignante en anglais. J’ai commencé à traduire également, pour moi, ou pour des amis à qui je voulais faire partager mes goûts de cette culture. Et comme je me suis trouvée confrontée en très peu de temps à plusieurs méthodes diverses et parfois même contradictoires, je me suis intéressée à la didactique de l’apprentissage des langues vivantes.
C’est ainsi que, à une époque où j’ai éprouvé le besoin de me ressourcer, j’ai atterri un peu par hasard au Portugal après avoir pris un congé. J’y ai trouvé une maison où je me suis installée, et j’ai voulu apprendre la langue cette fois « sur le tas », sans ouvrir jamais ni grammaire ni dictionnaire. Au bout de dix ans - où j’ai travaillé sur place à cultiver des fleurs que je vendais sur les marchés sous forme de compositions de fleurs séchées – je me suis aperçue que je parlais, certes, que je possédais même un vocabulaire tout à fait conséquent, mais que j’étais toujours incapable de lire et d’écrire, comme d’ailleurs la plupart de gens qui m'environnaient.
J’ai donc, pour compléter ma formation, préparé une maîtrise de Portugais après être rentrée en France et avoir repris mon métier d’enseignante. J’ai choisi pour mon TER de traduire un texte classique de la littérature portugaise, à mi-chemin entre le moyen âge et la renaissance, (on ne connaît pas la date de sa rédaction, seulement celle de la première édition, mais il existe des manuscrits bien antérieurs) qui m’intriguait, car je pensais y retrouver la piste des troubadours occitans ; des citations, et aussi des « trucs » d’écriture qui rappelaient les techniques du trobar clus consistant à employer des codes et un système d’annonce aux entendentz , les initiés. Ce travail de traduction s’est accompagné d’un essai d’interprétation du texte, qui a été passionnant pour moi. (On peut trouver ce travail sur http://www.idiocentrism.com/ribeiro2.htm, le site d’un autre mordu de littérature portugaise, John Emerson, Américain de Cleveland.
Faire publier ensuite ce « roman » si énigmatique n’a pas été une mince affaire, mais au bout de quelques années, les éditions Phébus ont accepté de s’y intéresser. Voilà comment j’ai commencé ma carrière de traductrice …
"... l'amateur trouvera ici une traduction élégante, parfaitement maîtrisée, rendant la pureté cristalline du texte, à l'image de la fluidité de ces cours d'eau qui courent comme des larmes, cette mélodie sans trêve comme tonalité fondamentale de la vie dont parle Cioran à propos de la mélancolie, qui est le ton poignant de l'oeuvre." (Pierre Rivas, La Quinzaine Littéraire, 1/15 avril 2003)
Grand Théâtre : La création annuelle a été confiée au talentueux compositeur geenvois Xavier Dayer, dont le monodrame Mémoires d'une jeune fille triste, adapté de la traduction du livre du Portugais Bernardim Ribeiro, partagera la soirée avec Der Cornet de Frank Martin. (Tribune de Genève, 3 mai 2004)
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(Nominé pour le prix Amphi, attribué tant à l'auteur qu'au traducteur, en 2003)
"... tout ce livre baigne dans une lumière infiniment douce, infiniment triste, [...] il inspire à l'auteur des pages déchirantes, servie par une traduction savoureuse, et c'est en définitive une superbe histoire d'amour que nous lègue, ausoir de sa vie, le tabellion pestiféré." (Jean Soublin, Le Monde des Livres, 25 juin 2004)
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"Marie si douce écrit là un terrible et magnifique ouvrage, sombre, glacial comme un hiver nucléaire, favorisant un salutaire examen de conscience." (Dominique Aussenac, Le matricule des anges, n°62)
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"... la traduction de ce livre aux registres divers est heureuse, elle coule comme une source. Or, le malaisé dans ce type de romanesque reste le choix d'une tessiture capable de ne pas déraper vers la note fausse." (Claude Michel Cluny, Le magazine littéraire, avril 2006)
José Eduardo Agualusa a reçu le XIIe Prix Indépendent de fiction étrangère (attribué par le quotidien anglais The Independent, en collaboration avec le Conseil des Arts du Royaume uni) pour son roman O Vendedor de Passados (Le marchand de passés).(01/05/2007, la Lettre éd. Métailié)
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"... la mal-nommée "Dulce" Maria Cardoso, dont c'est le second opus, excellement traduit par Cécile Lombard, a elle-même perversement chargé la mule. [...] Pour solde de tout compte à rebours narratif, de la misérable histoire d'une vie ratée émane [...] une musique triste mais apaisée qui finalement témoigne de la tendresse qu'éprouve la romancière pour ces pauvres fantoches qu'elle agite tout près de l'oreille du lecteur. (Maurice Mourier, La quinzaine littéraire, 1/15 nov. 2006)
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" Le roman ne se présente aucunement comme un polar, mais il en est le comble. Un meurtre a été commis. Le narrateur ne sait rien. Il n'y a aucun indice. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas interpréter l'événement. [...] Mais pourquoi devient-on détective ? Et pourquoi romancier ?" (Vincent Lindon, Libération, 21 sept. 2006)
(Un extrait de ma traduction de ce roman avait été publié dans la revue Siècle 21 en mai 2005.)
Autres traductions ou articles :
Pour la presse: « La Foire aux Baisés », Pedro Rosa Mendes, « Journal de L’écrivain », Libération, 9 juillet 2005.
Pour l’Université Stendal Grenoble III :
La Geste d’Afonso Henriques, extraits de la Chronique générale d’Espagne de 1344, des Chroniques brèves de Santa Cruz de Coimbra, et du Livre des Lignages du Comte Dom Pedro.
La Légende du Roi Rodrigo, extrait de la Chronique Générale d’Espagne de 1344.
Pedro et Inês de Castro, extraits des Chroniques de Fernão Lopes.
Trovas à morte de Inês de Castro, Garcia de Resende, XVème siècle.
Articles publiés dans des revues :
« La légende de Bernardim Ribeiro : Amours contrariées et folie incurable ? », in Taíra, revue du centre de recherches et d’études lusophones et intertropicales (Université Stendhal-Grenoble 3, n° 11, 2001.
« L’influence de la lyrique d’Oc dans le roman Menina e Moça de Bernardim Ribeiro », in La France Latine, revue d’études d’Oc, Université de Paris-Sorbonne, n° 138, juillet 2004.
« Le Bestiaire inachevé (Anno Domini 1348). Un recueil d’enluminures brouillé par le temps » in Latitudes, revue bilingue, n° 19, décembre 2003.
« Menina e Moça, texte clé de la littérature portugaise », in Latitudes n° 20, mai 2004.
« Maladie d’amour » Coeurs arrachés, de Dulce Maria Cardoso, in Latitudes n° 22, février 2005.
Traductions publiées dans des magazines en ligne sur Internet :
Du portugais au français :
Extraits de :
Soleil opposé (Sol Oposto), Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.
Brume avec une fleur bleue au milieu, (Névoa com flor azul no meio) Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.
Trente contes jusqu’à la fin de la vie (Trinta contos até o fim da vida), Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.
(E-LiterNet Magazine, www.liternet.bg , juin 2005)
Du portugais à l’anglais :
"The Sex of Angels" ("O Sexo dos Anjos"), Juvenal Bucuane (Mozambique), nouvelle.
(Projected Letters, www.projectedletters.com, septembre 2005)